Je veux ma maman... Est-ce si difficile à comprendre ? // Rachel & maman

Messages : 23 Date d'inscription : 10/08/2011

Je veux ma maman... Est-ce si difficile à comprendre ? // Rachel & maman 722002

Vendredi soir. Pour la cinquième fois cette semaine, Rachel passait la soirée dans d'autres bras que sa maman, à savoir ceux de Marina. Pourquoi ? Parce qu'elle était trop occupée à l'hôpital. Pas facile de devoir partager maman avec d'autres personnes. Bon. Le premier soir, ça va. Le deuxième aussi. C'est toujours bien quand maman n'est pas là, parce qu'on peut avoir des cookies d'un simple petit regard d'ange. Marina y succombe toujours. Mais le troisième soir, ça devient plus ennuyant. Les bras de maman nous manquent. Terriblement. Ne parlons pas du quatrième et du cinquième soir. Ça, c'est la mort ! Lorsque l'on est plus vieux, on peut comprendre que papa ou maman ont des obligations. Mais dans la tête d'une enfant d'à peine trois ans, l'absence d'un parent devient plus qu'inquiétante. On a alors l'impression que maman ou papa nous a abandonnés et qu'il ou elle ne reviendra jamais. On n'a pas idée des films qu'on peut se faire à cet âge.

Rachel s'ennuyait donc énormément de sa mère. Ce matin-là, elle s'était levé un peu marabout. D'abord parce que ce n'était pas sa maman qui l'avait réveillé, mais aussi parce que ce fut la course pour ne pas arriver en retard au jardin d'enfants. La journée à la garderie s'était très mal passée. La petite s'était disputé un jouet avec un camarade en venant même jusqu'aux coups. Un peu plus tard, elle avait ensuite refusé de manger son repas. Et pour finir, elle avait fait une énorme crise de larmes lorsque Marina était venue pour la chercher, réclamant sa maman plutôt qu'elle. À la maison, ce fut la même rengaine. Impossible de lui faire avaler quoi que ce soit. Elle jouait avec sa nourriture et avait même renversé son bol par exprès, juste pour se venger de Marina. La pauvre ! En réponse en ses insatisfactions, la petite Cuddy avait foutu le bordel dans le salon, refusant même de ranger ses jouets. Encore une fois, elle avait explosé en larmes en demandant sa maman. "Je veux ma maman ! Je veux ma maman !" avait-elle répété, dans un élan de colère et de tristesse. Personne ne semblait la comprendre, personne de Marina, du petit garçon avec lequel elle s'était chamaillé, de l'éducatrice de la garderie, personne ! La soirée, aussi difficile pour Marina que pour Rachel, s'était terminée dans la chambre de la petite, où elle avait été mise en punition. Recroquevillée sur elle-même et l'estomac vide, qui plus est, elle avait finalement réussi à fermer l'œil.

Deux ou trois heures plus tard, la porte d'entrée de la maison s'ouvrit enfin, ce qui réveilla Rachel qui était incapable de s'endormir d'un sommeil profond tant que sa mère n'était pas arrivée. Elle put alors entendre sa mère s'adresser à Marina, qui lui faisait sûrement un compte rendu de la journée. Dans son petit lit d'enfant, Rachel fixait le plafond, les yeux bouffis par la fatigue et le regard colérique.

Admin Messages : 204 Date d'inscription : 22/06/2011

-NON HOUSE! Vous ne trépanerez pas le crâne d’une gamine de 13 ans!

Cela devait faire une bonne dizaine de fois depuis le début de la journée que l’irréductible médecin venait demander l’autorisation à sa directrice pour cette opération risquée.

-C’est une opération bien trop délicate à faire subir à une enfant aussi jeune! Faites donc un scanner et fichez-moi la paix pour l’amour de Dieu! Il est tard, je dois rentrer!

Elle attrapa aussitôt sa sacoche , se leva de la chaise de son bureau et sortit en trombe de son bureau sans laisser à House le temps de rétorquer quoi que ce fut, bien qu’il essaya. Sentant qu’il la suivait dans l’intention de réitérer sa demande d’une énième manière différente, elle se retourna vers lui le doigt pointé sous son nez avec un regard strict:
-C’est NON!

Elle se retourna et fila vers la sortie de l’hôpital, sans être suivie cette fois. Le diagnosticien avait dû regagner son bureau où devait l’attendre ses employés en train de se creuser la cervelle pour trouver une solution.
Cuddy arriva au parking et grimpa dans sa voiture, jetant nonchalamment sa serviette sur le siège passager. Elle démarra et conduit le plus rapidement possible jusqu’à sa maison. Il était déjà passé 20h, et elle avait promis à la baby-sitter qu’elle serait rentrée tôt… Malheureusement, avec un métier aussi prenant que le sien, Lisa était rarement à l’heure, et la plupart du temps, c’était de la faute de House qui faisait tout pour la faire tourner en bourrique.

La doyenne du Princeton-Plainsboro se gara vers 20h20 devant sa maison et trottina jusqu’à sa porte d’entrée. Marina, qui avait entendu la voiture, l’attendait devant la porte.

-Pardon pour le retard, Marina… Tenez, voici un petit supplément…

Elle espérait qu’un peu d’argent supplémentaire permettrait à la nounou d’oublier ce léger retard. Marina expliqua les difficultés qu’elle avait eues avec Rachel. Cuddy hocha la tête d’un air désolé.

-Très bien, je m’en occupe. Vous pouvez y aller, bonne soirée Marina.

La jeune femme prit ses affaire et quitta la maison tandis que Lisa, après avoir retiré ses chaussures, ouvrit délicatement la porte de la chambre de Rachel afin de ne pas la réveiller si elle dormait. Mais visiblement ce n’était pas le cas.

-Bonsoir mon cœur. Alors, tu ne dors pas?

Cuddy alla s’asseoir sur le rebord du lit de sa fille et la regarda avec tendresse. Son petit monstre semblait bien fatigué, ses yeux étaient tous bouffis. Lisa lui caressa doucement les cheveux et l’embrassa sur le front.

Messages : 23 Date d'inscription : 10/08/2011

Lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit enfin, pour laisser apparaître sa maman tant attendue, la petite Rachel demeura figée. Elle était fâché et triste à la fois, mais elle craignait aussi de se faire disputer pour son comportement. Elle sentit alors sa mère s'asseoir à ses côtés. Cette dernière vint l'embrasser doucement sur le front, ce qui dissipa toute les craintes de la petite. L'enfant regarda sa maman droit dans les yeux. Son regard en disait long sur la journée qu'elle avait passée et sur la colère qu'elle avait à l'égard de sa mère.

- Tu n'étais pas là. répondit doucement l'enfant, mais le ton de voix accusateur.

"Tu n'étais pas là." Quelques petits mots tout simples, mais lourds de sens. "Tu n'étais pas là", je ne suis donc arrivée à dormir. "Tu n'étais pas là", j'étais perdue sans toi. Voilà ce que les paroles de la fillette signifiaient. À trois ans, on ne possède encore tous les mots nécessaires pour exprimer notre ressenti. Alors on fait du tapage, on pleure, on extériorise en gestes ce qu'on n'arrive pas à dire en mots. Au fond, les réactions de la petite étaient normales. Peu d'enfants auraient supporté une absence aussi longue de ses parents.

Rachel détacha son regard de sa mère pour fixer de nouveau le plafond, mais sitôt, elle se mit à pleurer. Il ne dut pas se faire prier pour se blottir dans les bras de maman.

- Je me suis beaucoup ennuyée de toi, maman. avoua-t-elle enfin en sanglotant.

L'enfant s'accrocha à sa mère aussi fort qu'elle le pouvait, le visage enfouit au creux de sa poitrine. Quel endroit chaud et rassurant. Maintenant qu'elle était là, il était hors de question qu'elle parte à nouveau.

[Hors RP : Je suis désolée, c'est court.]

Admin Messages : 204 Date d'inscription : 22/06/2011

Cuddy eut une réaction de surprise en voyant la petite bouille énervée de sa fillette. Celle-ci semblait bien en rogne après elle. Mais après tout, la maman pouvait comprendre ce sentiment: elle laissait sa fille à la nounou ou à la garderie et ne la revoyait que le soir. Il était certain que la petite devait se sentir quelque peu mise à l'écart.

-Oh chérie... dit-elle en lui caressant la joue avec tristesse après que Rachel ait manifesté avec des mots son mécontentement.

"Tu n'étais pas là"... Oui, c'était vrai, elle l'avait une fois de plus laissée pour pouvoir aller travailler. Après tout, tous les parents le faisaient, et Lisa avait un travail très prenant, elle était directrice d'un hopital, et bien que la fillette ait du mal à le comprendre, le travail de sa maman nécessitait beaucoup de présence de sa part.
Cuddy sentit son coeur se serrer lorsque sa fille se mit à sanglotter en se blottir contre elle. Elle la prit dans ses bras et la serra contre elle.

-Oh Rachel, tu sais que je t'aime très fort ma chérie, je suis vraiment désolée que tu te sois ennuyée. Mais ce n'est pas une raison pour être désagréable avec Marina. Elle est gentille avec toi et s'occupe bien de toi quand je ne suis pas là, alors il faut être gentille avec elle toi aussi. D'accord trésor?

Elle déposa un doux baiser sur le petit crâne chevelu de la petite et continua.

-Et puis demain on passe la journée toutes les deux, rien que nous deux. Tu es contente mon ange?

Sentir sa fille sangloter contre sa poitrine lui donnait envie de pleurer également, elle dût se retenir afin de ne pas éclater en sanglots à son tour. C'était toujours triste pour une maman de voir son enfant malheureux. Pourtant, Lisa faisait tout pour rendre sa fille heureuse, et la petite ne manquait de rien, elle était presque pourrie-gâtée d'ailleurs.

Messages : 23 Date d'inscription : 10/08/2011

Sanglotante et toujours blottit contre sa maman, Rachel entendit les propos de cette dernière lorsqu'elle parla de Marina et de son mauvais comportement à l'égard de celle-ci. Les paroles de Lisa eurent l'effet de reproches pour la petite. Maman n'était pas contente de son attitude. Voilà ce qu'elle comprenait de ses propos. La fillette, peu fière d'elle, redoubla de sanglots et de larmes.

- Je m'excuse mam...maman. Je m'excuse... lui répondit-elle, la voix entrecoupée par ses pleurs.

Elle ajouta :

- Avec Marina, ce n'est pas comme avec toi. C'est toi que je veux. Pas Marina... pas Marina.

La petite soupira longuement tout en essuyant son petit nez. Voilà longtemps qu'une pareille crise de larmes était survenue chez les Cuddy. À dire vrai, ça n'avait jamais eu lieu. Dans sa petite tête d'enfant, Rachel comprenait encore difficilement que sa mère doive s'absenter pour son travail. Un travail où elle était très importante. Elle ne manquait jamais de lui répéter. Mais toujours est-il que dans sa petite tête d'enfant, Rachel imaginait sa maman donner son affection à d'autres personnes et à d'autres enfants. Pouvait-on appeler ça de la jalousie ? En quelque sorte. Voyons plutôt cela comme de l'égoïsme enfantin, comme il est normal de l'être à trois ans. Notre maman, elle est à nous et à personne d'autre. Voilà tout. Malgré tout, l'enfant était heureuse et c'est peut-être précisément parce qu'elle était un peu trop gâtée qu'elle agissait ainsi.

Lorsque sa maman lui promit de passer la journée du lendemain avec elle et rien qu'avec elle, le visage de Rachel se radoucit. Les larmes s'arrêtèrent net. Comme par magie. La fillette releva alors les yeux vers ceux de sa mère.

- Demain et tous les autres jours aussi. exigea-t-elle tout bonnement à voix basse et l'air très décidé, comme seule une Cuddy pouvait exiger quelque chose.

L'enfant bougea un peu pour s'agenouiller. Chose faite, elle vint nouer ses bras autour du cou de sa maman.

- Je peux dormir avec toi, maman ? lui demanda-t-elle dans le creux de l'oreille.

Admin Messages : 204 Date d'inscription : 22/06/2011

Plus Rachel pleurait, et plus le coeur de Lisa se serrait. La maman caressait le dos de sa petite doucement, dans le but de la calmer. Mais le coup de grâce fut donner à la mère lorsque sa fille lui déclara fermement que c'était elle qu'elle voulait, ELLE et non Marina. La doyenne du Princeton-Plainsboro inspira profondément pour réprimer des larmes qui ne demandaient qu'à couler de ses yeux azur. Sa sensibilité était mise à rude épreuve. Elle savait faire face à toutes sortes de crises lorsqu'elle était à l'hôpital, elle maitrisait, même House elle arrivait à le contenir, mais ce petit bout de chou de 3 ans arrivait à bout d'elle avec une telle facilité que ça en devenait déconcertant. Que pouvait-elle répondre à ça? Rien. Elle se contenta de hocher la tête en la serrant toujours contre elle et lui déposant des baisers sur la tête pour calmer ce chagrin.

Voilà à présent que Rachel exigeait que sa mère passe "demain et les autres jours aussi" avec elle. Lisa esquissa un petit sourire gêné.

-Demain et après-demain, corrigea-t-elle. Tu sais que lundi, maman travaille, et toi tu vas au jardin d'enfants. Tu vas jouer avec des enfants de son âge, et maman va travailler avec des adultes de son âge.

Habituellement, Cuddy ne laissait pas sa fille dormir avec elle, c'était d'ailleurs déconseillé. Rachel était déjà d'un tempérament assez capricieux, alors si elle la laissait faire, ce serait fini. Mais là, comment résister?

-Bon... Seulement pour cette nuit alors. Mais avant, maman va prendre une douche et elle te reprend ensuite, d'accord?

Lisa espérait intérieurement qu'à sa sortie de la douche, la petite serait endormie et qu'elle pourrait à son tour plonger dans les bras de Morphée. Mais c'était sans doute sous-estimer sa petite coquine de Rachel.
Elle la recoucha doucement, remonta la couverture sous son petit menton assorti d'une fossette, l'embrassa sur le front et lui sourit pour lui faire comprendre qu'elle repasserait la voir en sortant de la douche.

Cuddy quitta la pièce en laissant la porte entrouverte, et gagna sa chambre. Elle entra dans la salle de bain, poussa un soupir et laissa ses larmes rouler le long de ses joues. C'était trop difficile de voir Rachel pleurer après une longue journée de travail. Habituellement, elle arrivait très bien à faire la part des choses, mais aujourd'hui c'était particulièrement difficile. Elle se dépêcha d'ôter ses vêtement et entra dans la douche, laissant couler l'eau chaude de long de son corps, ce qui lui fit un bien fou.

Lorsqu'elle sortit de la douche, la buée avait envahi les vitres. Elle essuya son miroir avec un bout de la serviette éponge qui entourait à présent son corps. N'ayant pas oublié la promesse qu'elle avait faite à sa petite puce, elle se dépêcha de se mettre en pyjama, enfila des chaussons pour ne pas glisser et ne pas faire de bruit, et se dirigea à nouveau vers la chambre de sa fille.

Messages : 23 Date d'inscription : 10/08/2011

Inversement, plus sa mère la serrait contre elle, plus Rachel se calmait. À elles seules, on n'a pas idée comme les caresses d'une maman ont le pouvoir de faire cesser toutes les tempêtes de larmes, d'inquiétude et de sa chagrin, même les plus grosses qui soit. L'enfant, qui ne mesura pas la portée de ses paroles, était cependant loin de se douter que celles-ci eurent l'effet contraire pour Lisa. À cet âge, on dit souvent les choses innocemment, comme elles viennent, sans se soucier du reste. Mais de ces choses relèvent parfois des vérités que les adultes ne voient pas tout simplement pas. La tête enfouit au creux de la poitrine de sa mère, elle ne voyait donc pas son regard inondé.

Voilà maintenant que l'enfant réclamait de passer tous les autres jours avec sa mère, qui la corrigea aussitôt. Hum... bine mauvaise idée ! La petite ne répondit pas, mais fronça le regard. Cette réponse ne lui convenait visiblement pas. Heureusement, Lisa succomba à sa seconde réclamation, lui faisant presque oublier la précédente. Presque.

- D'accord maman... répondit-elle doucement, d'une petite voix d'ange.

L'enfant se laissa alors border, sans pour autant fermer l'œil. Éprouvée par les absences de sa mère et par leurs "retrouvailles", il était pratiquement impossible que Rachel arrive à fermer l'œil.

Lorsque Lisa fut de retour dans la chambre de sa fille, c'est à un lit vide qu'elle fit face. La petite avait en effet profité de la courte absence de sa mère pour se faufiler hors de son lit. L'enfant s'était alors rendue dans le salon après avoir pris au passage le sac à main de sa mère. Elle y avait dénicher l'agenda de Lisa et s'était installée dans un fauteuil. Crayons de couleurs dans les mains, elle avait apporté quelque uns de SES correctifs dans l'emploi du temps de sa mère. Évidemment, l'enfant ne savait pas encore lire. Elle avait posé sa griffe ici et là, sur des pages au hasard, sans même savoir ce qui était important ou non. Tout ce qui comptait à ses yeux, c'était qu'elle voulait passer du temps avec sa mère, et pas seulement pendant deux jours. Sa mère lui manquait, point final.

Rachel entendit alors sa mère se diriger vers le salon. Le sourire angélique, Rachel regarda sa mère en disant :

- Pas de jardin d'enfants lundi. Je veux aller travailler avec toi.

L'enfant montra fièrement l'agenda à sa mère, visiblement décidée à la faire tourner en bourrique. Rose, bleu, vert, violet. L'agenda, qui n'avait plus l'air d'en être un, ressemblait davantage à un livre de coloriage.

Admin Messages : 204 Date d'inscription : 22/06/2011

Quelle ne fut pas la frayeur de Lisa lorsqu'elle constata que le lit de sa fille était vide! Où dont était-elle passée? Son coeur se serra, la belle brune parcourut la pièce du regard sans trouver la présence de son enfant. Paniquée, elle sortit en trombes de la chambre d’enfant et se dirigea vers le salon, cœur battant, où elle constata avec soulagement que Rachel était installée sur le canapé. Rassurée, elle se dirigea vers elle et remarqua son sac-à-main par terre. Elle s’arrêta, le ramassa et lança un regard accusateur sur sa fille. Elle posa son sac sur le buffet et s’arrêta, les mains sur les hanches, les yeux fixés sur sa fille qui lui montrait fièrement ce qu’elle avait fait de son agenda. Qu’elle était précoce pour son âge! Lisa soupira et vint s’asseoir à coté de Rachel. Elle lui prit doucement l’agenda des mains.

-Rachel, tu sais que tu ne dois pas toucher aux affaires de maman… Surtout à…

Elle remarqua alors que tous ses rendez-vous du début de semaine avaient été peinturlurés, il était quasiment impossible de déchiffrer ce qu’elle avait inscrit. Lisa fronça les sourcils.

-Rachel, je suis vraiment très en colère, c’est mal ce que tu as fait! Pourquoi donc fais-tu de telles bétises?

Exaspérée par la situation, fatiguée par la journée qu‘elle avait passée, la directrice de l’hôpital ne savait plus que faire. Elle se leva, alla remettre son agenda dans son sac. Elle essaierait de re-noter ses rendez-vous le lendemain. Elle se retourna ensuite vers Rachel. Que faire? Gronder la petite, au risque de replonger dans une crise de larmes? Ne pas la gronder mais prendre le risque qu’elle recommence ultérieurement? Désemparée, Cuddy soupira et prit son visage dans ses mains quelques secondes. Elle inspira profondément et se reprit. Elle regarda Rachel d’un air un peu sévère. Le tout était de ne pas perdre son sang-froid.

-Je veux que tu arrêtes de te conduire ainsi. Il faut que tu apprennes à être sage. Et aussi que ce n'est pas toi qui décides. Maintenant, on va aller dormir.

Il était hors de question que Rachel aille à l'hôpital avec Lisa, déjà parce qu'elle n'aurait pas le temps de s'occuper d'elle, encore moins de la surveiller.